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Expédition  »nettoyage » au Mustagh Ata

Publiée le 29 juillet 2019

Breffni BOLZE et Philippe GOITSCHELL (tous les deux Auverhonalpins) n’en sont pas à leur premier nettoyage. Après le mont Elbrouz, l’Aconcagua, le Daulaghiri, ils partent vers le Mustagh Ata (Chine) pour aller nettoyer la voie normale de ce sommet chinois fréquenté.
Cette opération a reçu un agréement de la ffme.
Le départ est prévu le 13 juillet, retour le 9 aout.
4 personnes participent à cette expédition environnementale : Breffni BOLZE, Philippe GOITSCHELL, Anne Claire JUDE (Moutain Wilderness), Georges THEVENET.

Conversation téléphonique entre Jean DONNADIEU (JJ), vice-président et responsable commission loisirs ffme AURA et  Philippe le 11 juillet 2019.

JJ : Comment inciter nos concitoyens à aller en montagne et prendre le risque que cette présence dégrade le milieu ?

PG : A la base, il y a le comportement inadapté de quelques individus : La sur fréquentation pose toujours des problèmes. Mais sur 10 personnes, seule 1 ne va pas avoir le comportement adapté au milieu. La répétition de ces petits 10% va engendrer des tonnes de déchets. 2 tonnes sur l’Elbrouz en 2014.

JJ :Quelle est la nature des déchets ?

PG : Tout ce que les montagnards ne veulent pas redescendre afin de s’alléger. Les emballages, du matériel technique cassé, des médicaments, des piles ou batteries très polluantes. Parfois nous retrouvons du matériel technique abandonné parce que les conditions météos étaient mauvaises, ou des denrées en surnombre laissées pour d’autres expéditions.
La collecte ne peut pas se faire sur des voies techniquement difficiles. Nous agissons sur les voies normales. Sur les voies difficiles, la fréquentation est plus faible et les comportements irrespectueux sont quasi nuls.

JJ : Pourquoi aller si loin ?

PG : Nous effectuons de nombreux nettoyage en France. Mais, il est difficile de communiquer sur ces opérations dans la mesure où, de fait, nous allons nettoyer là où le besoin s’en fait sentir. Autant dire que cela ne participe pas à l’attractivité du territoire. C’est probablement une des raisons qui n’incitent pas les médias nationaux à relayer ces opérations de nettoyage.

La même attitude existe dans les pays où nous allons. Lors des demandes de visas nous restons très discrets sur la finalité de notre expédition. Nous faisons du tourisme.
Néanmoins, sur place notre action est reconnue et certains acteurs locaux (cuistots, guides) nous apportent spontanément leur aide. Une manière élégante pour eux de nous remercier de « nettoyer leur montagne ».

 

JJ : La collecte est le point initial, mais comment sont traités les immondices descendues au camp de base ?

PG : Tout dépend des forces locales : Dans certains cas, ils sont enfouis quasiment sur place. Pour ce projet, les déchets seront acheminés à dos de chameau vers la ville de Bishkek.

JJ : L’opération de nettoyage est-elle pérenne, modifie-t-elle les comportements ?

PG : Un site propre incite toujours à davantage de respect et des comportements vertueux, mais nous n’avons pas déterminé la « durée de vie » des effets de ces nettoyages. L’issue demeure dans la modification des comportements. Ne pas ramener ses déchets est une incivilité.

Reprise de contact au retour.

Pour suivre l’opération : https://www.facebook.com/mustaghata.nettoyage.2019/

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